Les télécartes d'usage courant
Ce sont les premières cartes de téléphone à puce de très grande série qui ont commencé à être diffusées à partir de 1984 pour les « pyjamas ».
On retient sous cette dénomination trois visuels de cartes : les « pyjamas » appelées comme ça du fait de leurs rayures bleues, les « cordons téléphone » (sur fond bleu puis sur fond blanc) et enfin les « 600 agences ».
Des tonnes de ces cartes ont été produites et des tonnes ont fini à la poubelle et dans les déchetteries car elles ont été boudées par comparaison aux cartes illustrées.
Elles ont été collectionnées par quelques amateurs éclairés au début et vite délaissées lorsque les cartes illustrées sont apparues.
Un catalogue spécialisé a commencé à en recenser les variétés dès 1989 : Le Répertoire des télécartes d’usage courant, puis les catalogues Yvert et Tellier et Phonecote ont pris la relève. Ils en recensent des dizaines pas toujours faciles à distinguer tellement on se perd dans les détails.
Pour autant, c’est à mon sens dommage de ne pas en avoir une petite collection , ne serait-ce que pour le volet historique et le plaisir d’avoir les premières puces Bull, Solaic ou Schlumberger.
Je vous propose ci-après un collection très simplifiée et c’est forcément un choix très subjectif. Ceux qui voudront aller plus loin pourront utilement se reporter à l’un des catalogues précités.
Les options retenues pour une collection simplifiée
L'impression
Il y a 4 types d’impression sur les cartes d’usage courant : la sérigraphie, l’offset, la typographie et l’héliogravure.
- La sérigraphie est simple à différencier : c’est une impression en relief. En passant délicatement l’ongle à la surface de la carte, on sent parfaitement ce relief.
Seul Schlumberger a utilisé la typographie et l’héliogravure. Il est beaucoup plus difficile de distinguer l’offset de la typographie de l’héliogravure. Ca nécessite au moins une loupe, voire un compte-fils (loupe x10).
- L’offset est l’impression la plus propre sans irrégularités ni défauts.
- La typographie se distingue sur le bord des lignes droites qui bave un peu.
- L’héliographie se distingue aussi sur le bord des lignes droites qui ont une forme en dents de scie.
J’avoue ne pas avoir envie de prendre une loupe pour classer mes cartes. Je retiens donc deux catégories :
- Relief pour Sérigraphie
- Lisse pour Offset, Typographie et Héliogravure.
C’est le premier choix qui simplifie fortement la collection.
La puce et le nombre d'unités
Pas de difficulté sur la puce (cf. page consacrée aux puces) : c’est la base du collectionneur. Vous découvrirez sur ces cartes des puces qu’on ne trouve pas (SC1, SC2) ou sur une très petit nombre de cartes (BU, SO1, SC3) dans les illustrées.
Idem, pour le nombre d’unités. L’avantage de cette collection est qu’elle vous fera découvrir des cartes 40 unités.
La couleur
Il ne s’agit pas de retenir des nuances subtiles, mais les variantes flagrantes de couleur, notamment sur les pyjamas. En voici quelques exemples :
La surface
Les variantes sont simples à distinguer si on s’en tient à l’essentiel : l’aspect peut être glacé, laqué, mate ou cartonné. Variante facile à distinguer qu’il faut garder.
L'entourage de la puce
Ca ne concerne que les cartes Schlumberger, mais il y a eu sur quelques cartes d’autres fabricants des entourages imprimés en blanc.
C’est visuel et simple à repérer : on garde également cette variante.
La taille du trou de puce au verso
Ca ne concerne aussi que le verso des cartes Schlumberger. Il y a des trous de 6mm de diamètre, de 7mm, voire pas de trou et une pastille noire.
C’est une variante à mon sens moins significative au plan visuel que la précédente et j’ai choisi de ne pas en tenir compte.
C’est le deuxième choix qui simplifie fortement la collection.
Le logo sur les pyjamas
Les logos sont faciles à distinguer visuellement : PTT ou France Télécom. Cette variante est simple à conserver.
Les signes distinctifs imprimés
On les trouve principalement sur les pyjamas : rond de couleur, étoile, …
Il semble intéressant de les distinguer dans la collection car ce sont des signes distinctifs caractéristiques.
Le cartouche sur les cordons
Les cordons ont été imprimés avec l’ancien cartouche, mais il y en a néanmoins eu avec des nouveaux cartouches.
C’est une distinction visuelle facile à faire.
La taille de la flèche sur les cordons
Les flèches ont parfois une taille de 15mm et d’autres fois de 17mm. Pour tout dire, ça n’est pas toujours flagrant à l’œil nu et il m’est arrivé d’hésiter même en mesurant avec une règle. Je ne retiens donc pas ce critère.
C’est le troisième choix qui simplifie la collection.
Le texte au verso sur les cordons et 600 agences
On se limite à 4 variantes de texte facilement identifiables :
- 3 lignes de texte incluant « Régie publicitaire »
- 3 lignes de texte incluant « La publicité »
- 3 lignes de texte incluant « La communication »
- 4 lignes de texte incluant « La publicité » (le seul texte de 4 lignes sur les cartes d’usage courant)
Phonecote détaille toutes les variantes des « textes de service ».
En se limitant à ces 4 variantes simples, on reste sur un niveau de différentiation simple qui est déjà pas mal.
C’est le quatrième choix qui simplifie la collection.
Le trait de séparation sur les 600 agences
Au verso de la carte, un trait sépare les deux tiers situés à gauche du tiers situé à droite.
Il y a des traits longs qui couvrent toute la hauteur de la carte et des traits courts qui ne la couvrent que partiellement. Cette variante me semble peu intéressante je n’en tiens pas compte. C’est le dernier choix qui simplifie la collection.
Les pages Pyjamas, Cordons téléphones et 600 agences, présentent les listes établies sur ces bases.