Les questions avant de commencer une collection
Que doit comprendre une collection de télécartes ?
C’est impossible de répondre à cette question tellement il y a de possibilités différentes de collectionner. En voici juste deux, mais dans la page suivante, je détaillerai mes choix pour reconstituer ma collection de télécartes.
La collection par catégorie de cartes
C’est évidemment le choix le plus intuitif. Les grandes options sont : les publiques illustrées, les cartes d’usage courant, les internes Télécom, les privées, les cartes du BNVT (privées-publiques, 5 unités, et 25 unités).
La page suivante explique la distinction entre ces catégories.
La collection des télécartes publiques est la plus classique. Ce sont les cartes vendues en point de vente et qui ont souvent été gardées une fois utilisées. C’est aussi celle qui contient le plus de niveaux de collection différents.
La collection par thématique
Elle est souvent pratiquée par des fans, qui ne collectionnent d’ailleurs pas forcément seulement les cartes mais tous les objets relatif à leur intérêt. Les télécartes éditées avec Johnny Hallyday ont attisé des convoitises bien au-delà des télécartistes.
C’est une option de collection intéressante, en tous cas pour les cartes privées et TéléPuce consacrait en général une page aux thématiques dans chaque numéro.
On trouve ainsi régulièrement en vente des lots ne contenant que des cartes de tous types concernant des chanteurs ou acteurs, mais la thématique peut être par exemple : « voitures », « alimentaires », « française des jeux », « cinéma », « aviation », …
Si on développe une vraie thématique, on peut être rapidement amené à dépasser le cadre des catégories et y ajouter des cartes étrangères.
Combien ça coute ?
Le budget nécessaire
Comme pour toute collection : de quelques euros à plusieurs milliers d’euros, même encore maintenant. Ça dépend du cadre de votre collection et de vos objectifs.
Si on se débrouille bien, on peut réunir près d’un millier de cartes publiques différentes pour un montant de 70 à 150 euros en achetant quelques lots de cartes sur des brocante ou sur les sites d’achat en ligne. Ça fait déjà un beau panel de cartes. En brocante, on trouve facilement des cartes à 50 centimes ou 1 euro.
Évidemment, ça se corse un peu quand on veut aller plus loin et si on sort des catégories « publiques » et « usage courant ».
La revente de sa collection
C’est là que ça peut arriver une grosse désillusion… Sur des pièces moyennement courantes, lors de l’achat, on vous dira que ces cartes sont rares (et donc chères) et lorsque vous ramènerez les mêmes cartes pour les revendre au même marchand, comme par hasard, le marchand vous dira qu’il en a encore un gros stock et qu’il n’est pas intéressé ou vous les rachètera au mieux un très petit pourcentage du prix auquel il vous les a vendues.
J’ai constaté ça pendant des années du temps de Télépuce et c’est de toute façon une constante dans l’univers de la collection.
Il faut donc collectionner en connaissance de cause et en tirer les conséquences : vous devez considérer que l’argent que vous mettez dans votre collection est perdu et vous n’aurez ainsi aucune illusion si vous devez vous en séparer.
Par exemple, dans une collection de publiques, les pièces qui trouvent systématiquement preneurs se comptent sur les doigts d’une main… allez disons de deux mains et encore, ça dépendra du prix.
Idem pour les internes ou les privées : certaines valent une fortune si on veut les acquérir maintenant et c’est parfois justifié quand on connaît l’historique de la carte, mais pourra t-on trouver un acheteur en face si on veut les revendre ?
C’était un peu contre ça qu’alertait TéléPuce à l’époque. La cote d’une carte, c’est une référence. Son vrai prix, c’est celui qu’un ou plusieurs acheteurs seront prêts à vous donner instantanément en payant comptant si vous voulez la monnayer en urgence.
Il y a peu de collectionneurs de très belles pièces (j’entends celles qui valent plus de 500€) et beaucoup ont déjà des collections très complètes. Y en aura t-il encore un pour acquérir une pièce que vous aurez acheté 1000 ou 2000€ parce qu’elle est introuvable aujourd’hui ? Impossible de le dire.
Il faut enfin prendre garde à l’état des cartes. Un collectionneur qui est prêt à payer ne voudra sans doute que des cartes en « état luxe ».
Faites-vous plaisir en collectionnant ce qui vous plaît, mais ne raisonnez pas en valeur.
Un vieux collectionneur m’avait donné jadis un conseil : lorsque tu commences une collection, achète en premier la pièce la plus rare. Elle trouvera certainement toujours preneur et te permettra de revendre plus facilement toute ta collection rien que pour cette seule pièce.
C’est encore vrai aujourd’hui : une collection de publiques avec une Fitem 88 retiendra toujours plus l’attention qu’une collection qui contient toutes les variétés de dates et de puces de la paire F207-F208 (Tarifs 18h00) et 90% de toutes les cartes similaires.
Lorsqu’on veut collectionner toutes les variétés, seules quelques puces rares pourront avoir un éventuel intérêt, mais elles manqueront la plupart du temps dans une collection classique.
Quel avenir pour la collection ?
Bien malin qui peut le dire !
Il semble qu’il y ait un petit renouveau de l’engouement qui attire de nouveaux collectionneurs au travers de ce que je peux voir sur le web. Ce site va essayer d’y contribuer modestement. Il y a encore quelques anciens passionnés qui n’ont jamais lâché la collection et quelques uns qui y reviennent (dont je fais partie).
Les disques vinyles sont très recherchés sur les brocantes après avoir alimenté les déchetteries. Qui sait si la prochaine collection « vintage » à la mode ne sera pas la télécarte ?
La clé pour attirer de nouveaux collectionneurs est à mon sens de montrer qu’on peut faire une collection simple, accessible et assez peu onéreuse. C’est ce que je vais essayer de démontrer au travers des pages de la rubrique « La Collection », en particulier pour les publiques et les cartes d’usage courant.
Ensuite, à chacun de développer son niveau de recherche et d’exigence. Et quand on devient mordu, c’est là qu’il faut reprendre le Phonecote en main !